La charge mentale écologique, il faut qu’on en parle. Cet article est un peu différent des autres, différent de ce que je vous partage d’habitude. Mais il faut que ça sorte. Il faut que j’exprime ce ras-le-bol face à toute l’hypocrisie autour de la planète, du réchauffement climatique, de l’écologie, du greenwashing et compagnie. Des solutions existent, mais est-ce que ce sont vraiment celles que l’on nous martèle à longueur de journée ? Mon avis est légèrement différent, vous verrez. Mais d’abord, foutons-nous la paix !
À qui la faute ? Vraiment ?
Je trouve honteux de nous faire croire que la planète va mal à cause de nous, la population.
Notre responsabilité n’est pas neutre, on est bien d’accord. Nous avons du pouvoir avec ce que nous décidons de consommer, ou non. Nous avons notre lot de responsabilités quand nous choisissons de nous déplacer en voiture, d’acheter de l’essence, de manger de la viande ou de nous habiller avec des vêtements importés depuis un autre continent. Certes.
Mais !
Même en faisant le plus de bons gestes possible, est-ce vraiment nous qui avons l’impact le plus fort ? Est-ce vraiment à nous d’endosser toute la responsabilité ? Et les grosses multinationales dans tout ça ? Et les grandes entreprises qui polluent ? Et notre mode de surconsommation actuel qui ne change pas ?
Greenwashing
Parce que même en décidant de faire attention aux produits que nous achetons, nous continuons, bien souvent, de consommer trop. On nous bombarde de publicités vantant les mérites de ce shampoing solide sans emballage ou de ce packaging de bouteille utilisant des matériaux recyclés. Difficile de résister.
Mais au final, ce sont les mêmes entreprises (pour la plupart) qui fabriquent ces produits. Nous achetons toujours plus et toujours aux mêmes enseignes (Melvita appartient à l’Occitane, Sanoflore appartient à L’Oréal, Schmidt’s appartient à Unilever, etc., etc.), qui continuent de polluer en quantité affolante et en toute impunité. C’est de la manipulation, du greenwashing en puissance.
Je ne développe pas plus ce point, il y aurait trop à dire, mais vous trouverez plein de sources très intéressantes sur Internet. Et nous dans tout ça ?
Les répercussions sur notre mental et notre moral
À force d’entendre que c’est de notre faute si la planète va mal, qu’on va tous crever du réchauffement climatique (pardonnez mon langage), qu’on doit absolument changer nos habitudes, notre charge mentale écologique explose.
C’est tellement dommage d’être incarnée sur cette planète, pour être finalement culpabilisée en permanence. « Il faut faire ceci, faites plutôt cela… » Il y a une injonction constante, qui est souvent mise sur le dos des femmes, qui plus est. Les hommes arrivent généralement mieux à s’en détacher et je pense qu’ils ont vraiment raison.
Coline en parle très bien dans sa vidéo J’EN AI MARRE D’ÊTRE ÉCOLO (particulièrement à partir de 5:18).
Durant mes missions de home organising, je constate avec tristesse que beaucoup de clientes sont épuisées par cette charge mentale écologique. Certaines sont même en burn-out écologique. Cela crée parfois des conflits au sein du couple, de la famille ou du cercle d’amis.
Mais bordel fichons-nous la paix. Je crois que c’est très important de réussir à déculpabiliser.
Les solutions pour sortir de la charge mentale écologique
Je pense qu’il faut arrêter d’être si sévère envers nous-mêmes.
Arrêtons de nous prendre la tête si :
- on n’a pas acheté zéro déchet pour l’anniversaire de Martine ;
- on a pris l’avion une fois cette année ;
- on n’a pas recyclé le bouchon en plastique ;
- ou si on a dû acheter un sandwich triangle à la station-service parce qu’on a oublié de partir avec sa bouffe préparée.
Profitons de la vie. Nous avons le droit de ressentir de la joie, du bonheur, de la légèreté. Faisons de notre mieux et profitons de ce que nous avons déjà.
Ce qui m’aide beaucoup, et ce que je vous recommande, c’est de choisir 1 combat. Qu’est-ce que j’entends par là ? Se focaliser sur des actions et des changements qui ont du sens pour vous, qui sont importants à vos yeux.
Peut-être que :
- vous mettez de côté le zéro déchet, mais vous faites attention à votre alimentation (bio, local, végétarien, etc.)
- ou bien vous ne mangez pas toujours bio, mais plutôt local ;
- au contraire, manger local est souvent compliqué, c’est trop la course, alors vous décidez de vous focaliser sur les transports et vous voyagez seulement en train et non en avion ;
- etc.
L’idée c’est de choisir une manière d’être plus responsable qui vous anime.
Mon combat à moi
À titre d’exemple, mon combat à moi est de toujours privilégier la seconde main quand c’est possible. J’en parle d’ailleurs dans mon défi 21 jours pour trier son dressing.
Le choix disponible dans le marché de l’occasion est très vaste ! C’est là-dessus que j’ai décidé de me focaliser dans un premier temps.
Mais à côté de ça, je ne suis pas toujours zéro déchet et il m’arrive de prendre l’avion de temps en temps. Et je suis OK avec ça. Je déculpabilise et je profite de la vie. Je suis à l’aise et fière de mon engagement écologique.
Maintenant que ce mode de vie est acquis pour moi et que j’avance dans ma réflexion, j’ai envie d’aller plus loin.
Aller plus loin
Cela fera certainement l’objet d’un autre article ou d’une vidéo : j’ai décidé d’aller m’installer à la campagne pour changer de mode de vie. Mais là encore, je vais choisir mes priorités parce que je ne peux pas tout faire d’un coup !
Dans un premier temps, je serai raccordée à l’eau et à l’électricité, j’aurais toujours Internet, etc. Mais, au fur et à mesure, je vais construire un habitat autonome, un jardin en permaculture, adopter d’autres poules…
N’hésitez pas à vous renseigner et vous informer sur tout ce qui est possible. Pour moi, c’est la permaculture qui est devenue le point central de mon nouveau mode de vie. Mais pour vous ce sera peut-être trouver un travail qui a du sens, changer de banque pour investir dans des projets greens, ou que sais-je.
Ne vous autoflagellez pas. Concentrer vos efforts et votre énergie sur ce que vous voulez et pouvez mettre en place. C’est déjà très bien !
À lire aussi pour plus d’idées : L’écologie après le Coronavirus : et Maintenant on Fait Quoi ?